La semaine dernière nous avions abordé le sujet de vos moteurs, cette semaine je vous propose de parler de l’association.
Faut-il s’associer, comment s’associer, avec qui et comment répartir les parts de l’entreprise ? Nous allons essayer de répondre à toutes ces questions dans cet article mais n’oubliez pas qu’il n’y a pas de “bonne” façon, prenez toutes les informations nécessaires pour prendre vos décisions.
1. Dois-je m’associer ?
Ce n’est pas obligatoire. Si vous avez déjà une idée ou un projet en tête, écrivez toutes les ressources nécessaires au bon succès de votre entreprise.
Exemple : Je veux construire la meilleure boulangerie dans Paris.
Il me faut :
Un emplacement béton (histoire que tout le monde me voit)
Un concept ou une recette “phare” (produit d’appel ou global)
Un(e) boulanger/boulangère pour passer de la recette au produit
Un(e) personne qui s’occupe de la vente
Je peux m’associer avec un super agent immo qui m’aide à dénicher l’emplacement, on parlera concept global devanture, et ensemble on ouvrira 12 franchises en 3 ans.
Je peux m’associer avec un super chef avec qui on développe le concept culinaire et les recettes.
Etc…
Vous avez plein de possibilités, l’important c’est que vous choisissiez une personne que vous trouvez “excellente”, qui vous donne envie / vous motive à vous dépasser.
S’associer avec quelqu’un qui va compléter le projet par ses compétences, son réseau et son caractère, peut être un vrai plus pour votre projet.
2. Avec qui m’associer ?
Une association doit être vue un peu comme un mariage :
On s’engage l’un envers l’autre/les autres à tout donner pour mener à bien un projet commun parce que l’on a envie d’y arriver ensemble.
On ne choisit pas des associés pour plaire à d’autres et faites attention aux raccourcis maladroits.
Exemple : dans tous les projets tech que j’ai vu, il y a un mec qui a fait l’école Epitech.
C’est un peu comme de dire :
Dans tous les mariages qui réussissent autour de moi, l’un des deux partenaires fait du running.
L’important c’est que vous soyez fier de vos associés, que vous soyez convaincu que ce sont la/les bonnes personnes pour mener à bien votre projet commun et que vous ayez une confiance totale dans leur travail et décisions.
Une bonne association c’est ce que j’appellerais une effervescence d’idées, d’innovations et d’actions à mettre en œuvre. Ça doit se sentir dans vos échanges.
Cela nécessite bien entendu de faire par moments des efforts ou des concessions pour garder une communication fluide et se rassembler sur des objectifs communs.
3. Comment s’associer ?
Cas 1 : Vous ne connaissez pas la personne
Je vous conseille de toujours essayer avant de vous engager dans une association.
Commencez par travailler ensemble, vous pouvez très bien convenir d’un contrat freelance entre vous de type :
Exemple : “Je t’aide sur le développement commercial pendant 6 mois à environ 2000 euros par mois et si ça ne fonctionne pas, je pars avec l’argent et te laisse le travail accompli, si ça marche on en rediscute.”
Cas 2 : Vous vous connaissez et avez déjà travaillé ensemble.
Je vous conseille quand même de faire le cas 1 si vous avez un doute. Les choses peuvent changer parce que vous n’aurez pas le même statut l’un envers l’autre ou juste parce que la vie à ses raisons.
Exemple : Sur un de mes projets, on bossait à deux avec ce qui aurait pu devenir l’un de mes associés, on était en train de regarder pour lever des fonds, il m’appelle et me dit “Je vais être papa ! Je ne me sens pas de faire les deux, en tout cas pas maintenant”. Voilà comment on peut se faire rattraper par la vie, et c’était très beau de lâcher notre association potentielle pour une si belle nouvelle.
4. Comment répartitir le capital ?
Valorisation du temps passé sur le projet
Exemple : Michel bosse depuis un an sur le projet, Pauline depuis 6 mois. Au moment de l’association la répartition est donc Michel 2/3 - Pauline 1/3.
Deux ans plus tard, peut-on dire que Michel a toujours la légitimité de posséder 2x plus d’actions que Pauline ? D’un autre côté, si Michel n’avait pas tenu 6 mois tout seul, rien ne serait là…
La valorisation des apports financiers
Pour certaines entreprises, certains investissements peuvent être nécessaires et non négligeables (achat du fonds de commerce, travaux, …) Les futurs associés n’ont pas forcément les mêmes liquidités, une valorisation des apports financiers peut-être pertinente.
La valorisation “Looking forward”
Si vous vous investissez de la même façon, vous partez avec les mêmes points de capital. Une entreprise se construit sur la durée.
J’espère que cet article vous aura aidé sur le sujet de l’association.
Pour résumer : votre projet sera votre empreinte à vous et vos associés potentiels. C’est à vous de jouer et de savoir si vous avez besoin ou envie de vous associer et avec qui.
N’hésitez pas à partager cet article à tous ceux qui souhaitent se lancer et qui n’ont pas encore sauté le pas ou faire un post Linkedin, je vous en remercie par avance 🙏.
PS : pour les prochains articles, j’aimerais savoir si certains d’entre vous sont en train de lancer un projet et si oui sur quoi. Vous pouvez m’envoyer un mail à vincent.simon+52@gadz.org avec les infos que vous souhaitez me partager.
Transparence :
Vous êtes 387 à avoir souscrit à la newsletter à la date d’aujourd’hui 🤗.
Je vous partagerais à chaque fin d’article des informations concernant la croissance de la communauté 52.
Pourquoi est-ce important de grandir ?
Personnellement ça me permet de valider mes articles, de savoir que vous les trouvez utiles et donc que vous voulez les partager avec des amis/collègues etc
Plus la communauté grossit plus nous pourrons réfléchir à des « surprises ». 🤫
Quoi qu’il en soit n’hésitez pas à me contacter je ne promets pas une réponse dans la minute mais je serais ravi de vous lire et ferai tout mon possible pour vous répondre.