Chaque aventure entrepreneuriale est une expérience unique, cependant les témoignages d’entrepreneurs vous donneront toujours quelques “learnings” et contribueront à vous aider à prendre du recul sur votre situation.
Aujourd’hui, j’aimerais vous présenter Valentin Dennetière, fondateur de la falaise qui rougit.
J’ai connu Valentin via la musique, nous avons cette même passion pour les belles phrases et les belles images. Vous verrez que son projet respire la poésie, sa poésie.
Bonjour Valentin, peux-tu te présenter ?
Hello Vincent, avec plaisir.
Je m’appelle Valentin Dennetière, j’ai 29 ans, je vis en Normandie. Je pense être créatif, persévérant et autonome. Fan de food, de terroir et de gastronomie, j’oriente depuis 6 ans toutes mes expériences pro et perso dans ce domaine : petits jobs dans des restaurants, 1 an chez une marque de bière, 5 ans chez un grossiste alimentaire sur le Marché de Rungis.
Il y a 2 ans, j’ai fait le choix d’entreprendre pour allier cette passion avec la valorisation de ma région : la Normandie.
Tu es le fondateur de La falaise qui rougit, mais c’est quoi ?
La falaise qui rougit c’est un label de conserves artisanales pour l’apéritif. Des terrines, rillettes et tartinables de légumes cuisinés dans des bocaux en verre à partir de matières premières de Normandie et 100% naturels.
Pourquoi ce nom ? C’est quoi l’image de marque que tu veux dégager ?
Nos produits d'épicerie baignent dans un univers de naturalité et de poésie.
Ce nom fait référence à la Normandie (avec les falaises comme emblème) et au moment de consommation de nos produits : sur la plage en fin de journée quand le soleil se couche dans la mer et qu’à son opposé, on aperçoit la falaise qui rougit.
Je te lâche un petit poème, c’est cadeau, ça me fait plaisir :
Après la courbe de la plage,
Le soleil brille sur les villas.
Sur la terrasse, on nous attend.
C’est l’heure singulière avant le rayon vert. Celle qui nous réunit.
Regarde ! Au loin
La falaise qui rougit
Quelles sont les valeurs de ton projet ?
En plus de baigner dans un univers de naturalité et de poésie, mes produits d’épiceries sont portés par le souhait de trois affirmations :
- Manger local est bon pour nous : reconnectons-nous avec notre assiette pour notre plaisir, notre santé et notre moral.
- Manger local est bon pour l’économie de nos régions : mangeons local pour permettre un développement économique plus juste et plus équitable envers les petits producteurs. Participons au développement des exploitations de nos territoires et créons de l’emploi.
- Manger local est bon pour la planète : moins de transports, moins d’énergie, moins de déchets. Encourageons une agriculture plus durable : la planète nous dira merci !
Tu es le seul associé ?
Effectivement, j’ai monté tout le projet seul. Je n’ai jamais eu l’opportunité de m’associer. Tous les profils que je rencontre sont trop similaires au mien, je n’y trouve pas d'intérêt pour le moment.
Quel était le pitch de départ ? Ça a beaucoup changé ?
Étonnamment le pitch est sensiblement le même ! Il tourne autour du respect de trois engagements simples :
1. Sélectionner localement les matières premières de mes recettes sur des principes de circuits-courts.
2. Valoriser le terroir de Normandie au travers de ses petits producteurs.
3. Fédérer autour d’une alimentation naturelle et conviviale, plus saine pour la planète et pour les Hommes.
Ces engagements, je les ai rédigés au lancement de mon activité après deux années à travailler sur mon business plan. Deux années à questionner des chefs gastro, des patrons de restaurants, des responsables d’épiceries fines. Rien n’a été laissé au hasard. Dans la food, la préparation c’est la clé.
Raconte-nous un peu ta première année ?
La première année c’est le sprint : ascenseur émotionnel pour chaque réussite, pour chaque échec. Maintenant, je réalise que l'entrepreneuriat c’est plutôt un marathon, si je m'essouffle j’aurai du mal à repartir alors j’essaie de prendre du recul et de voir le plus loin possible.
Raconte-nous ton premier succès ?
L’appel de Marie Lévêque, ma première productrice partenaire, pour me dire que la recette que j’avais réalisée avec son Neufchâtel était excellente.
Ton premier échec ?
D’avoir oublié de citer et remercier mon équipe de prod lors de mon premier passage télé sur France 3. Je m’en suis voulu.
C’est quoi ce qui a été le plus dur pour toi ?
Beaucoup de choses sont difficiles. Je pourrais parler du choix du nom de la marque. J’hésitais entre deux noms que j’avais inventés, j’ai fait voter 100 personnes et j’ai finalement choisi “La falaise qui rougit” qui avait remporté seulement 20% des voix.
C’est à ce moment que je me suis rendu compte que j’étais le seul à prendre les décisions, qu’il fallait que je suive mon instinct et que tout l’entreprenariat était basé sur ça.
Comment tu t’es financé ?
Tout seul avec mes économies.
0 “love-money” mais beaucoup de ce qu’on pourrait appeler de la “love-contribution”. Ma femme pour le site internet, mon frère pour toute l’identité visuelle de la marque, ma sœur et ma cousine pour la communication, des amis chefs pour les recettes, mes parents et des potes pour l’étiquetage de conserves. J’ai beaucoup de chance.
Peux-tu donner aux lecteurs un conseil “actionnable” ?
En 6 mois, La falaise qui rougit a livré plus de 14000 conserves artisanales et nous sommes disponibles chez 70 revendeurs dans toute la France.
Pour reprendre ce que je disais plus haut : la préparation c’est la clé, mieux vaut être trop renseigné sur son marché que pas assez.
Valentin est bel exemple car il a insufflé à sa marque ce que naturellement il dégage.
Lorsqu’on l’écoute, on a envie de déguster ses tartinables au pied de cette fameuse falaise qui rougit.
Faites comme Valentin, lancez-vous et rappelez-vous :
L’important n’est pas votre destination, c’est le chemin…
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